La Mère d’Or de l’Étang de Jade dit que je suis Padmakumara
■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu
■ Divinité numéro un au monde en prédictions prodigieuses
« Des prédictions vraiment précises »
■ Traduit du chinois par Sandrine Fang
■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2022, Éditions Darong
La Mère d’Or de l’Étang de Jade dit :
— K’a-tzu ! Vous êtes un os de bouddha !
— K’a-tzu ! Vous êtes Padmakumara !
Les deux mots « K’a-tzu » étaient mon surnom d’enfance ; mon père et ma mère m’appelaient comme ça.
K’a-tzu est une prononciation japonaise, cela signifie : « excellence ».
La Mère d’Or de l’Étang de Jade m’appelle K’a-tzu, c’est vraiment très affectueux.
Et surtout elle m’a dit que j’étais :
Un os de bouddha ;
Padmakumara.
Je garde fermement et pour toujours ses propos ancrés dans ma mémoire.
Lorsque la Mère d’Or de l’Étang de Jade a dit que j’étais Padmakumara, c’était au moment où je volais dans l’espace.
Je me rendis dans le monde féerique de l’Étang de Jade. Sur le chemin, mes yeux regardèrent le sommet du mont Kunlun qui se situe au-dessus du vent astral.
L’être humain ne peut pas y aller, parce que le vent astral est trop violent, il se peut que la pierre philosophale soit réduite en cendres, personne ne peut l’atteindre.
En outre, l’eau faible[1] s’étend à trois mille lis[2], même une plume d’oie ne peut flotter dessus ; personne de ce monde terrestre ne peut y accéder.
La Mère d’Or de l’Étang de Jade me laissa chevaucher une monture :
Ch’ing Luan (l’oiseau bleu fabuleux).
Ch’ing Luan est la monture de la Mère d’Or de l’Étang de Jade.
You Luan (l’oiseau très jeune) et Shao Luan (l’oiseau jeune) m’accompagnèrent, au-dessus de l’eau faible et du vent astral.
Je me souvins alors que j’étais Padmakumara !
Je demandai à la Mère d’Or :
— Qui est Padmakumara ?
La Mère d’Or répondit :
— Vous le saurez un jour.
Je demandai :
— Comment trouver l’origine de Padmakumara ?
La Mère d’Or répondit :
— Il y en a ici-bas.
(Il y en a vraiment. Plus tard, on a découvert qu’il existait de nombreuses statues de Padmakumara dans les grottes de Dun-huang.)
Sâriputra[3] était Padmakumara.
Padmasambhava était Padmakumara.
Nâgârjuna[4] était Padmakumara.
Tsongkhapa[5] était Padmakumara.
Le révérend maître Lu est Padmakumara.
[…]
D’ailleurs, en Chine, à l’époque des dynasties Sui et Tang, une comptine apparut :
Padmakumara rencontra la Fée d’Or.
Les fleurs tombèrent en tourbillonnant dans l’espace.
La voix céleste merveilleuse se fit entendre en dehors du nuage.
Elle dit clairement que Sukhâvatî[6] dépassait tous les ciels.
En fait, Padmakumara a une grande affinité prédestinée avec le bouddha Amitâbha. Padmakumara est la réincarnation du bouddha Amitâbha.
Dong Wang-gong (le Roi d’Orient[7]),
Hsi Wang-mu (la Reine Mère de l’Ouest[8]),
Padmakumara,
tous les trois sont juxtaposés.
Je suis finalement allé au monde féerique de l’Étang de Jade. C’est un grand royaume qui s’étend à mille lis, il y a au total douze pavillons en jade.
La Mère d’Or de l’Étang de Jade séjourne dans un palais à neuf étages, étincelant et translucide, construit en très beau jade minutieusement sculpté.
À l’extérieur du palais, un mur en or s’étend sur mille lis.
Les deva masculins habitent du côté droit.
Les deva féminins habitent du côté gauche.
Les deva étaient très contents de me voir. Mais je ne les connaissais pas, parce que ma sagesse n’était pas encore acquise.
Ils m’appelèrent « le Petit Maître » ou « le Jeune Maître ».
Je ne comprenais pas pourquoi tous les deva m’appelaient le Petit Maître ou le Jeune Maître. (Cependant, après m’être exercé à la pratique de la perfection, j’ai tout compris.)
[1] L’eau qui ne supporte même pas une graine de moutarde.
[2] Un li équivaut à 576 mètres.
[3] Il était le premier en sagesse parmi les disciples du Bouddha.
[4] IIe-IIIe siècle.
[5] 1357-1419.
[6] Le Monde de la joie parfaite de l’Ouest.
[7] Un dieu taoïste.
[8] Un personnage de la mythologie chinoise antique.