La Mère d’Or de l’Étang de Jade
dans l’Antiquité classique
■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu
■ Divinité numéro un au monde en prédictions prodigieuses
« Des prédictions vraiment précises »
■ Traduit du chinois par Sandrine Fang
■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2022, Éditions Darong
Shan Hai Jing (« Livre des monts et des mers ») mentionne ceci :
La Reine Mère de l’Ouest gouverne les dieux des épidémies et est capable de produire des calamités au monde.
Ses attributs spécifiques sont la queue du léopard et les dents du tigre, la facilité de rugissement.
Je dis :
Lorsque la Reine Mère de l’Ouest est de bonne humeur, le Ciel accorde ce qui est de bon augure.
Lorsque la Reine Mère de l’Ouest est en colère, le Ciel fait apparaître des calamités.
En ce qui concerne la queue du léopard, les dents du tigre, la facilité de rugir, les grands esprits supérieurs de l’Antiquité sont tous décrits ainsi.
Par exemple :
Fu Hsi : un être mi-humain et mi-bête ;
Nu Wa : un être mi-humain et mi-bête.
La chronique du fils céleste Mu mentionne ceci :
Le portrait de la Reine Mère de l’Ouest s’était transformé d’un être mi-humain et mi-bête en une femme jolie comme une fée immortelle et bonne pour le chant et la danse.
L’histoire de la rencontre de Zhou Muwang avec la Mère d’Or de l’Étang de Jade circule depuis longtemps.
Cette histoire est aussi écrite dans le livre Shiji[1] (« Mémoires du Grand Historien »).
La Biographie interne de Han Wudi mentionne ceci :
La Reine Mère de l’Ouest descendit dans le palais de Han Wudi. Elle était d’une beauté inégalée.
La Reine Mère de l’Ouest octroya des pêches d’immortalité à Han Wudi.
Les pêches d’immortalité de la Reine Mère de l’Ouest avaient une grande renommée.
Les pêchers d’immortalité donnaient des fruits tous les trois mille ans.
Les pêches d’immortalité avaient pour effet de ressusciter les morts, d’offrir une grande longévité et d’empêcher de vieillir.
Le livre dit encore : manger une pêche d’immortalité permet de prolonger la durée de vie de trois mille ans.
Tai-ping Guang-ji (« Le Grand Recueil de l’ère de la Grande Paix ») raconte ceci :
La Reine Mère de l’Ouest était âgée d’une vingtaine d’années ; ses manières célestes étaient exquises et brillantes ; son esprit était prodigieux, absolument intelligent ; elle était très belle.
Les suivantes de la Reine Mère étaient âgées de seize ans, portaient une veste bleue en soie fine ; leurs visages, dont le regard se tournait et s’illuminait, avaient un air divin, frais et rayonnant. Elles étaient des belles célestes.
Le livre Houai Nan Tseu mentionne ceci :
Hou-yi demanda une pilule d’immortalité à la Reine Mère de l’Ouest, Ch’ang-ê la vola et courut vers la Lune.
C’est l’origine de l’histoire de la course de Ch’ang-ê vers la Lune.
Un livre canonique intitulé Sutra du vide libre de toute contrainte raconte ceci :
Ce que l’on dit : les cheveux froissés ornés de Jades magnifiques, les dents du tigre et la facilité de rugir, ce sont des caractéristiques de la suivante de la Reine Mère de l’Ouest, celles de l’esprit divin du tigre blanc de l’Ouest, ce n’est pas l’image authentique de la Reine Mère de l’Ouest. (C’était une justification apportée à la Reine Mère de l’Ouest.)
Yun Ji Qi Qian (« Les sept divisions du Maille à livres ») consigne ceci :
La Mère d’Or de l’Étang de Jade est précisément la Reine Mère de l’Ouest.
La Mère d’Or de l’Étang de Jade est la première immortelle taoïste. Jiu-tien Xuan-nü était la disciple de la vénérable Mère d’Or de l’Étang de Jade.
La Mère d’Or de l’Étang de Jade avait envoyé Jiu-tien Xuan-nü, qui portait sur ses épaules une fourrure de renard noir, offrir un talisman à Huang-di[2] (l’empereur Jaune).
Elle avait dit que « le sacrifice pour le ciel avec la pensée raffinée permet d’obtenir certainement un exaucement du Très Haut ».
Jiu-tien Xuan-nü avait appris à Huang-di à conduire un chariot dont la boussole pointait toujours vers le sud, avec lequel il avait battu Chi-you[3].
La Biographie des immortels taoïstes mentionne ceci :
La Mère d’Or de l’Étang de Jade a vingt-quatre filles.
Parmi lesquelles, cinq ont été reconnues :
la quatrième fille se prénomme Hua-lin, son surnom est la dame Nan-ji ;
la treizième fille se prénomme Mei-lan, son surnom est la dame Ying-wang ;
la vingtième fille se prénomme Ch’ing-ê, son surnom est la dame Tzu-wei ;
la vingt-troisième fille se prénomme Yao-ji, son surnom est la dame Yûn-hua ;
la vingt-quatrième fille se prénomme Wan-lo, son surnom est la dame T’ai-chên.
(Parmi elles, la vingt-troisième fille, Yao-ji, la dame Yûn-hua, était mon épouse.)
La Mère d’Or de l’Étang de Jade me dit :
— Révérend maître Lu, j’ai des filles qui vagabondent en ce bas monde, vous allez m’aider à les retrouver et à les ramener dans le monde féerique de l’Étang de Jade.
Dans les livres anciens, on peut distinguer le portrait de la Mère d’Or :
La Mère d’Or de l’Étang de Jade est exactement la Reine Mère de l’Ouest.
Elle est la première de toutes les immortelles.
Elle s’occupe du châtiment infligé aux méchants par la peste.
Elle détient le remède de l’immortalité.
Elle détient les pêches d’immortalité.
Elle est l’essence originelle et le ch’i raffiné.
Elle a donné naissance à toutes les choses.
Elle détient les Huit Trigrammes, la divination prodigieuse et la prédiction.
Elle détient le feng-shui.
Je l’appelle « Divinité numéro un au monde en prédictions prodigieuses ».
[1] Ce livre a été écrit de -109 à -91 par l’historien chinois Sima Qian.
[2] Un souverain de l’Antiquité chinoise.
[3] Un personnage mythique de l’Antiquité chinoise.