Les filles de la Mère d’Or de l’Étang de Jade dans mon souvenir
■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu
■ Divinité numéro un au monde en prédictions prodigieuses
« Des prédictions vraiment précises »
■ Traduit du chinois par Sandrine Fang
■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2022, Éditions Darong
Dans Shen Xian Zhuan[1] (« Biographies des divinités et des immortels »), on trouve la princesse Long-ji.
Dans Xian Fo Qi Zong[2] (« Les Traces merveilleuses des immortels et des bouddhas »), il y a la fée Ch’ing-ê, la fée Wan-lo.
Dans Dong Yon Feng Ch’in (« La Piété filiale de Dong-yong[3] »), il y a la plus jeune des Sept Fées.
Dans Zhen Gao[4] (« Exhortations d’un maître authentique taoïste »), il y a Mei-lan.
Dans Shao Shi Shan Fang Bi Ts’ung[5] (« La collection authentique des notes écrites de la maison de Shao-shi-shan »), il y a Jung-chên.
Dans Shan Hai Jing[6] (« Livre des monts et des mers »), il y a Yao-ji.
Dans Wu Shan Shih Êrh Shên Nü (« Les Douze Déesses du mont Wu »), il y a Deng-long, Sheng-ch’üan, Chao-yün, Wang-hsia, Song-luan, Ji-hsien, Fei-feng, Ts’ui-p’ing, Chü-hê, Ching-t’an, Ch’i-yün, Shang-sheng.
Dans Gui Tai Wan Yan[7] (« La Tablette de jade ronde sur la terrasse de Tortue »), il y a Yü-chih.
Dans Niu Lang Chih Nü[8] (« Le Bouvier et la Tisserande »), il y a la tisserande.
[…]
Combien la Mère d’Or de l’Étang de Jade a-t-elle de filles ? En réalité, personne ne le sait. Certaines sont enregistrées dans les livres anciens, certaines sont mentionnées dans les légendes.
Par exemple :
la tisserande apparaît dans une légende ;
la princesse Long-ji apparaît dans le Fens Shen Bang (« L’Investiture des dieux »)[9] ;
les Sept Fées[10] apparaît dans une légende.
Jadis, la Mère d’Or de l’Étang de Jade me dit :
— Ici-bas, j’ai encore des filles qui errent dans le cycle des transmigrations et ont oublié leur propre identité, ne pouvant pas retourner dans l’état féerique de l’Étang de Jade. Révérend maître Lu, veuillez absolument retrouver mes filles séparées.
J’entendis ce propos, qui me donna un mal de tête.
Je demandai :
— La marée humaine est vaste, comment les retrouver ?
La Mère d’Or de l’Étang de Jade répondit :
— Elles viendront toutes seules !
Je demandai :
— Comment les reconnaître ?
La Mère d’Or de l’Étang de Jade répondit :
— Elles portent des marques spécifiques.
La Mère d’Or de l’Étang de Jade m’indiqua comment reconnaître ces marques. C’était aussi pour moi (Padmakumara) l’une de mes prochaines missions en ce bas monde.
Autrement dit, la Mère d’Or de l’Étang de Jade s’est manifestée devant moi pour me confier cette mission.
À propos, la Mère d’Or de l’Étang de Jade a-t-elle des fils ?
D’après Li Dai Shen Xian Tong Jian (« L’Identification commune des immortels taoïstes des générations passées »), daté de la dynastie Ming :
Elle a neuf fils, parmi lesquels, le neuvième s’est manifesté à Jiang-xi.
Un poème dit :
Tout le monde disait que la Reine Mère de l’Ouest avait un fils qui était arrivé en chevauchant une grue.
Dans la profondeur de la montagne se dissimulaient de très belles brumes, la forêt silencieuse faisait pousser des cerisiers et des mousses.
L’argile du poêle d’alchimie scelle l’ancien,
Yuan-tan pillait la cendre de bois.
Il ne faut pas dire que les traces des immortels sont illusoires, il y a le Peng-lai[11] qui se trouvait à une petite distance.
Personnellement, j’admire une poésie titrée Dong Wang Gong (« Le Roi Seigneur de l’Est »), dont l’auteur est Wu Cheng-en[12] :
Dans le ciel apparurent dix mille faisceaux de lumière ; le brouillard coloré fit sans arrêt des reflets lumineux dans l’eau.
Il était rare que le phénix rouge tînt dans la bouche une fleur ; l’oiseau Luan de couleur cyan dansa en l’air avec un doux et charmant gazouillis.
Le bonheur fut vaste comme la mer de l’Est et la longévité comme une montagne ; son portrait ressembla à un petit enfant et sa santé physique fut bonne.
L’élixir d’immortalité fut dissimulé dans un vase du royaume féerique ; un sceau officiel fut accroché à la taille aussi longtemps que le Soleil.
Des signes auspicieux apparurent plusieurs fois en ce bas monde ; le vœu de suppression des malheurs fut exaucé à plusieurs reprises ici-bas.
L’empereur Wudi sollicita l’allongement de la durée de vie ; aucun rendez-vous au banquet de la pêche à l’Étang de Jade ne fut manqué.
Il endoctrina les moines bouddhistes pour se délivrer des facteurs du monde ; son doigt ouvrit une grande voie lumineuse comme l’éclair.
Il avait franchi la mer pour célébrer l’anniversaire de mille ans ; il se rendit souvent au pic des Vautours[13] pour se prosterner devant le visage du bouddha.
Son nom honorifique était le grand empereur Tung-hua, il fut la première famille des immortels dans la caverne Yan-xia[14].
Voilà, une telle poésie représente le saint éminent Seigneur du Bois.
Je devrais composer une meilleure stance poétique pour la Mère d’Or de l’Étang de Jade, pour que ces deux poésies puissent se refléter mutuellement.
[1] Livre de Ge Hong, 283-343.
[2] Livre de Hong Zi-cheng, 1593-1665.
[3] Un personnage reconnu pour sa piété filiale dans la dynastie des Han de l’Ouest.
[4] Livre de Tao Hong-jing, 456-536.
[5] Livre de Hu Ying-lin, 1551-1602.
[6] Ce recueil date de l’Antiquité chinoise, son auteur est inconnu.
[7] Livre de Zhang Zheng-mao, de la dynastie Ch’ing (1644-1912).
[8] Légende folklorique chinoise.
[9] Livre de Xu Zhong-lin de la dynastie Ming (1368-1644).
[10] La déesse en robe rouge, la déesse en robe bleue, la déesse en robe blanche, la déesse en robe noire, la déesse en robe violette, la déesse en robe jaune et la déesse en robe verte.
[11] Un lieu de séjour pour les immortels.
[12] 1500-1582.
[13] Le mont Grdhrakûta.
[14] Yan : le brouillard ; Xia : le nuage empourpré.