Suis-je considéré comme une personne étrange ?
■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu
■ Divinité numéro un au monde en prédictions prodigieuses
« Des prédictions vraiment précises »
■ Traduit du chinois par Sandrine Fang
■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2022, Éditions Darong
Voici mon explication, être « une personne étrange », c’est être différent des gens ordinaires.
Il ne s’agit pas d’être une personne ordinaire.
Je suis à l’origine Padmakumara. Puisque je suis né en ce bas monde, je suis devenu quelqu’un comme les autres.
Un jour, je me suis rendu compte que je suis en réalité Padmakumara.
Je suis effectivement différent de la plupart des gens.
Premier cas de figure :
Pendant ma méditation assise, mes doigts font automatiquement des mudrâ.
Mes doigts bougent spontanément, c’est alors le don de divination prodigieuse à travers les doigts.
Mes mains sont en mesure de donner la bénédiction.
Mes mains peuvent produire de merveilleux pouvoirs. (C’est combinatoire.)
Deuxième cas de figure :
Dans l’univers, il existe le courant du dharma. Il peut traverser ma tête et mon corps.
Mon corps peut se transformer en une montagne.
Mon corps est susceptible de s’emplir du courant dharmique, lequel ressemble à un ruisseau ou à un fleuve qui murmure. (Le courant dharmique circule dans le corps entier.)
Mon corps peut devenir doux, comme si un feu y brûlait. C’est un feu qui donne une sensation de fraîcheur.
Mon corps possède le pouvoir du dharma, il est comme un vent violent et rapide.
Lorsque mon corps s’agrandit, il semble qu’il remplit l’univers.
Lorsque mon corps rapetisse, il est petit comme une graine de sésame.
Troisième cas de figure :
Mes yeux peuvent apercevoir la lumière invisible.
Mes yeux peuvent apercevoir toutes les formes étranges. (En haut, les Quatre Saints ; en bas les Six Voies.)
Ils regardent loin, ils regardent près.
Ils voient les cieux extérieurs au ciel.
Ils voient ce que les gens ne voient pas.
C’est aussi le cas pour mes oreilles.
Quatrième cas de figure :
Ma pensée est totalement différente de celle des gens ordinaires.
Mon corps est irréel. (L’union irréelle des facteurs conditionnés.)
Les montagnes, les fleuves et la Terre sont irréels. (La formation, l’habitation, la détérioration, le vide.)
La durée de vie est irréelle. (Avoir l’apparition, avoir l’extinction.)
Ce bas monde est irréel. (Le rassemblement de tous les facteurs conditionnés.)
Le monde Sahâ est irréel. (Tout est transformé par le cœur.)
Toute apparition est transformée par le cœur.
Une seule chose est réelle, c’est que je suis à l’origine un Padmakumara immortel.
La maison est irréelle, la voiture est irréelle, l’or, l’argent, les perles et les joyaux sont irréels.
(Ils vous permettent de les regarder stupidement pendant plusieurs dizaines d’années.)
Cinquième cas de figure :
L’école du Vrai Bouddha que j’ai fondée est illusoire.
Mes cinq millions de disciples sont illusoires.
Les deux cent quatre-vingt-un livres que j’ai écrits sont illusoires.
Les cinq mille peintures que j’ai faites sont illusoires.
Même ma pratique de la perfection est, elle aussi, illusoire.
En fait, il s’agit simplement de cultiver la Vérité en me servant de l’illusion.
(Se servir de l’illusion pour pratiquer la Vérité.)
Sixième cas de figure :
J’ai de la gratitude envers mes parents, mes maîtres, mes professeurs, mes amis et tous les bienfaiteurs.
Je souhaite qu’ils atteignent le plus tôt possible le royaume pur du bouddha.
Quant aux autres, les rancuniers, ennemis et amoureux, ils pourront se réveiller et comprendre que tout n’est qu’un instant.
Septième cas de figure :
Suis-je une personne étrange ?
Ne suis-je pas une personne ordinaire ?
Je suis un être humain.
Je suis une personne étrange.
Je suis une personne qui n’est pas un être humain.
Peu importe ce que je suis.
Tout est « un instant ».