La transmigration par les Six Voies sous l’oeil céleste (2)
■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu
■ Discours abstrus sur la délivrance « Pointer du doigt la Lune »
■ Traduit du chinois par Sandrine Fang
■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2017, Éditions Darong
Avec mon oeil céleste, j’ai observé
une femme entre deux âges. Elle
avait pris refuge auprès du bouddha
vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu. Depuis
plusieurs vies, elle n’avait pas commis un
acte, un forfait provoquant la colère
du Ciel, et dans cette vie présente, elle
s’efforçait de réciter le nom du bouddha,
de psalmodier des incantations et de
pratiquer le dharma tantrique du Vrai
Bouddha.
Actuellement, cette personne
continue à secourir ses voisins, ses
collègues, ses parents proches, ses amis,
et à les convertir au bouddhisme.
Elle n’est pas encore bonzesse
mais, en tant que disciple laïque, elle
seconde son maître vénérable, en vue de
secourir et convertir les êtres vivants.
Elle suit scrupuleusement les
observances :
– ne pas tuer ;
– ne pas voler ;
– ne pas se débaucher ;
– ne pas mentir ;
– ne pas s’enivrer.
Notamment pour la parole, elle
n’articule pas de propos égrillards ni
de propos mensongers, elle n’a pas
de double langage et ne prononce pas
d’injures. Depuis toujours, elle ne parle
pas beaucoup et ne fait pas de bavardage.
Avec les gens et dans les affaires
du monde, elle ne s’attire ni plainte ni
rancune.
Elle est fort miséricordieuse, en
voulant donner à tous les êtres vivants
la paix et la joie. Elle a pris conscience
de la grande souffrance des êtres animés,
en voulant les libérer de la souffrance.
Elle s’attache à l’idée d’avoir un coeur
de compassion et d’affliction pour les
êtres vivants. À savoir, dès que celuici
est formé, douze intérêts invisibles
sont alors générés à la suite :
– être constamment accompagné
par le bonheur ;
– avoir un sommeil doux et tranquille
;
– être protégé par des esprits
divins ;
– être respecté par tout le monde ;
– se dispenser de toutes les nui-sances ;
– s’éloigner des lieux dangereux ;
– ne pas se noyer ;
– ne pas se consumer par les flammes ;
– obtenir tous les profits ;
– acquérir le renom sans le cher-cher ;
– monter dans le Monde de Bra-hmâ0F1 ;
– aller renaître à la Terre pure de la joie parfaite.
Elle a également acquis la méthode du non-écoulement qui n’est pas l’é-coulement matériel mais l’absence d’en-nuis. Les ennuis ou les tourments pro-viennent de l’avidité, de la colère et de l’ignorance. Jour comme nuit, les ennuis s’échappent sans cesse des Six Racines. Elle n’est ni avide, ni coléreuse, ni ignorante, elle est une véritable pra-tiquante de la perfection.
Avec mon oeil céleste, j’ai examiné cette disciple et j’ai remarqué qu’il y
avait exactement au milieu de ses deux sourcils une lumière blanche subtile, ce qui est l’une des trente-deux caracté-ristiques remarquables que posséde-raient les bouddhas et les bodhisat-tvas.
Je fus frappé d’étonnement.
Je témoigne avec corroboration qu’elle atteint déjà la Terre immaculée, fruit de rétribution dans les dix étapes de la carrière du shrâvaka (disciple au-diteur), du pratyeka-buddha (illuminé solitaire) et du bodhisattva. Elle réalisera bientôt l’état du bodhisattva.
Dans une méditation profonde, elle a discerné mon apparition ainsi que celles d’une centaine de bodhisattvas. Ces derniers et moi-même nous sommes manifestés avec notre corps de rétribu-tion portant tous une grande couleur cé-leste. Que c’était majestueux ! Que c’était excellent ! Que c’était émou-vant !
Je dis : « Cette disciple renaîtra certainement dans le royaume du Bouddha. »
~ fin
1 Le Monde de Brahmâ est constitué par les dix-huit cieux du Monde de la forme.