La lumière diffusée par l’orifice célesteau sommet de la tête(1)
■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu
■ Discours abstrus sur la délivrance « Pointer du doigt la Lune »
■ Traduit du chinois par Sandrine Fang
■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2017, Éditions Darong
Il faut aller renaître dans le royaume du bouddha.
Personnellement, je suis d’avis que, lors de la mort, si la personne décédée peut rencontrer un maître de diamant qui se trouve juste à côté, celui-ci in-diquera à son âme (qui est entrée dans l’état intermédiaire de la mort), comment chercher le meilleur orifice pour aller renaître à la Terre pure. C’est un point très important.
Chez l’être humain, il existe onze orifices :
1. l’orifice céleste : il se trouve à huit doigts de distance à partir de la racine des che-veux, au beau milieu de la voûte crânienne ;
2. les deux orifices auditifs ;
3. les deux orifices oculaires ;
4. les deux orifices nasaux ;
5. l’orifice buccal ;
6. l’orifice ombilical ;
7. l’orifice vaginal ;
8. l’orifice anal.
Moi, le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu, j’ai déjà réalisé la méthode P’owa, l’une des six méthodes d’exercice de Nâropa. L’orifice qui est en plein milieu du sommet de ma tête est déjà ouvert, tout le monde peut le voir, ce qui en est la meilleure preuve. Cet orifice est précisément l’orifice céleste, autrement dit, le centre de la
fleur de lotus à mille pétales. Dans le bouddhisme tantrique, le plus important canal-roue du yoga se situe au-dessus de la roue de la glabelle, là où la fonction de l’esprit est la plus brillante, c’est aussi le principal canal- roue servant à la purification de la conscience.
Les peintres représentent les bouddhas et les bodhisattvas avec une lumière qui recouvre tout leur corps et qui est répandue par chaque pore. Mais, ce qui est le plus important, c’est l’auréole entourant la tête. Pourquoi la lumière de l’orifice céleste au sommet de la tête est-elle si importante ?
Le genre humain a le même coeur,
Le coeur se conforme à la même raison, La montée au royaume du bouddha
Se fait depuis l’orifice céleste.
Dans le bouddhisme tantrique, la tête est le centre de « l’acuité de la conscience », c’est elle qui contrôle les autres canaux-roues. L’âme vitale qui s’échappe du canal central d’énergie, si c’est un canal lumineux de vent, se libère finalement de l’orifice céleste du crâne, entre ensuite dans le canal central de sa déité d’élection de la sagesse et s’unit avec celle-ci. Elle se transforme en déité d’élection et rentre à la Terre pure de cette dernière.
Un bon maître de diamant est en mesure d’enseigner la personne morte en lui indiquant de prier sans cesse et de réciter à plusieurs reprises le saint nom de la déité d’élection pour que son âme puisse obtenir une Bonne Disparition et aller renaître à la Terre pure du royaume du bouddha. La voie empruntée par cette âme dans l’état intermédiaire est précisément l’orifice céleste au sommet de la tête.
Si l’on peut rencontrer au moment adéquat un bon maître de diamant, on peut dire que c’est la réunion parfaite des productions conditionnées depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui, c’est aussi la rétribution du fruit causal d’une grande racine de bienveillance. Si le maître de diamant éveillé vient aider quelqu’un qui ne fait partie que du commun des mortels, c’est parce que ce dernier possède une grande affinité prédestinée établie dans sa vie antérieure.
En tant que maître de diamant, il faut comprendre :
Le commun des mortels embrasse les six sortes de consciences, autrement dit, chakshur-vijñâna (de la vue), shrota- vijñâna (de l’ouïe), vijñâna (de l’odorat), jihvâ-vijñâna (du goût),
kâya-vijñâna (du toucher), mano-vijñâna (de l’entendement). En ajoutant manas-vijñâna (la pensée), âlaya-vijñâna (la conscience du tréfonds), vipâka-vijñâna (la conscience du désaccord et de la maturation), amala-vijñâna (la conscience non souillée), voici les dix sortes de consciences.
La huitième conscience est le tréfonds du coeur de Tathâgata.
La neuvième conscience est le détachement des phases de la vie et de la mort.
La dixième conscience est la purification définitive.
La conscience est précisément la discrimination.
Le maître de diamant doit instruire la personne morte, comprendre son coeur et connaître la nature de sa conscience. S’il est vraiment capable de distinguer le mouvement interne de la septième conscience du décédé ou de la décédée en sachant qu’on ne peut s’attacher à celle-ci, il peut seulement instruire la personne morte à se délivrer sur-le-champ de l’océan de souffrance. Seuls les maîtres de diamant illuminés peuvent le comprendre et en faire la discrimination.
À suivre