La lumière diffusée par l’orifice célesteau sommet de la tête(2)
 ■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu
 ■ Discours abstrus sur la délivrance « Pointer du doigt la Lune »
 ■ Traduit du chinois par Sandrine Fang 
 ■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2017, Éditions Darong
 
 Le maître de diamant doit discerner le
 mouvement interne du coeur de tous les
 êtres vivants, guider les êtres animés pour
 qu’ils parviennent à l’illumination initiale,
 et conduire les sept premières consciences à
 entrer dans la huitième conscience et à obtenir
 ainsi tous les rendements, complètement,
 sans reste.
 Ensuite, le maître de diamant doit
 fermer les deux orifices auditifs, les deux
 orifices oculaires, les deux orifices nasaux,
 l’orifice buccal, l’orifice ombilical, l’orifice
 vaginal et l’orifice anal.
 Seul l’orifice céleste reste complètement
 libre.
 Pour l’obstruction de ces orifices, il
 faut se servir de la méthode de transfert de
 l’esprit par l’agrégat de lumière, c’est-à-dire
 fermer les dix orifices de sortie avec la
 lumière du gourou-racine qui est le maître
 du maître de diamant, la lumière de la déité
 d’élection et la lumière du protecteur du
 dharma.
 Après cela, c’est le transfert de l’esprit.
 C’est finalement l’obtention de la
 huitième conscience qui est le coeur de la
 Réalité absolue, la sagesse-semence, le coeur
 authentique dégagé depuis le noncommencement
 de l’illusion de la conscience
 et de toutes les connaissances. Cela permet
 de ne pas manifester dans les Trois Mondes0F
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 l’avidité, la colère et l’ignorance, mais de
 générer un coeur d’aversion envers eux.
 Le maître de diamant doit être apte
 à appliquer :
 – l’agrégat de lumière ;
 – le transfert de l’esprit.
 C’est une méthode excellente, suprême
 et extrêmement importante qui accorde à
 la personne morte qui était un commun
 des mortels de son vivant, d’éprouver en
 très peu de temps, dans l’état intermédiaire
 de son âme, toutes les sagesses-semences
 que les bodhisattvas ont déjà prouvées,
 et de réussir l’utilisation spirituelle de la
 huitième conscience.
 Voici un exemple :
 Ma mère Lu Yu-nu est décédée à
 Seattle, aux États-Unis. À l’article de sa
 mort, j’étais présent.
 J’ai appliqué alors la méthode de
 transfert de l’esprit par l’agrégat de lumière.
 La porte céleste fut donc ouverte ;
 L’accès de l’enfer fut donc fermé ;
 La Voie humaine fut donc obstruée ;
 Le chemin des spectres fut donc
 bouché.
 Il n’y a que les maîtres de diamant
 qui, ayant réalisé le Padmakumara yoga, la
 correspondance avec leur déité d’élection et
 celle avec leur protecteur du dharma, sont
 capables de mettre l’agrégat de lumière
 en application.
 Notamment à l’égard du transfert de
 l’esprit, c’est la nature des consciences audessus
 de la huitième conscience ; la plupart
 des religieux ordinaires et le commun du
 monde ne peuvent pas le comprendre.
 Seuls les grands maîtres de diamant qui ont
 prouvé eux-mêmes la Réalité absolue de
 Tathâgata sont susceptibles de connaître
 le transfert de l’esprit.
 Vu que l’âme de la personne morte
 se trouve dans l’état intermédiaire, sa sixième
 conscience et sa septième conscience peuvent
 produire quelques effets, et cela implique
 l’apparition de toutes sortes d’états négatifs.
 Pour détruire ceux-ci et guider l’âme
 du défunt, le maître de diamant doit utiliser :
 – le coeur du non-coeur ;
 – le coeur de la non-pensée ;
 – le coeur de l’absence d’attachement
 aux pensées ;
 – l’absence de coeur, l’absence d’apparence.
 Il faut que la personne décédée sache
 se libérer de l’illusion de la conscience
 et de toutes les connaissances sorties des
 Six Racines, des Six Impuretés et des Six
 Endroits (où s’enracinent les sensations et
 les perceptions provenant de la vue, de l’ouïe,
 de l’odorat, du goût, du toucher, de la
 pensée), ainsi qu’authentifier sa nature
 propre qui est de la grande sagesse-semence.
 À travers une utilisation spirituelle, son
 âme rentre par l’orifice céleste à la Terre
 pure de la joie parfaite, renaît dans le
 royaume du bouddha, et sa nature en ellemême
 s’unit avec celle du bouddha Amitâbha.
 Alors, avec plusieurs disciples et
 mes petites soeurs, environ une vingtaine de
 personnes qui étaient sur place, ensemble
 nous avons récité le saint nom « Namo
 le bodhisattva Avalokitésvara », d’une
 récitation ininterrompue.
 (La déité d’élection de ma défunte
 mère était le bodhisattva Avalokitésvara.)
 Les gens qui se trouvaient sur place
 ont vu de leurs propres yeux ce procédé :
 ma mère s’allongea en posture de bon augure
 et, soudain, sa tête se leva doucement, et un
 souffle authentique (le coeur authentique)
 sortit de l’orifice céleste au sommet de sa
 tête. C’était la preuve manifeste que ma
 mère s’était délivrée des Six Voies de la
 transmigration et avait déjà quitté les
 Trois Mondes. (Après l’incinération, elle
 a laissé des reliques en forme de perle et
 de fleur, ainsi que des dents.)
 Par le transfert de l’esprit, ma mère
 était parvenue à l’illumination initiale et,
 à travers l’éveil initial, elle avait fait usage
 de son esprit, sa grande sagesse était alors
 générée, et aujourd’hui elle est un grand
 bodhisattva.
 


