■Le bouddha vivant Lian-sheng    Sheng-yen Lu

■Le Franchissement de l'océan de vie et de mort

  ~Le plus grand événement de la vie~

■Traduit du chinois par Sandrine Fang

■Copyright © Sheng-yen Lu ©2012, Éditions Darong

Au commencement, j'ai suivi des cours de récitation, et ceux qui me l'avaient enseignée étaient les maîtres rituels San-si provenant du monastère T'zu-yin et Shang-lin du monastère T'zu-ming.

Après avoir étudié la récitation des sûtra et interprété les oracles d'après les livres canoniques, j'en ai fait usage à l'occasion. Il m'est arrivé de réciter, en accompagnant un groupe de personnes, Le Rituel de l'oblation faite au Ciel (dans une cérémonie où l'on rend un culte au Souverain du Ciel), et d'aller également dans des morgues aider les gens à réciter des sûtra pour délivrer l'âme des défunts de l'océan de souffrance.

Et même, auprès de quelqu'un juste décédé et allongé sur une planche de bois, j'ai récité tout seul Le Livre canonique aux pieds du trépassé. Combien de corps inanimés ai-je vus ? La réponse est un nombre infini, incalculable.

Les yeux fortement serrés ne voient pas les fleurs chimériques se répandre de tous côtés dans le vide,

Les Trois Mondes sont faussement pris pour la maison ;

L'univers géant constamment dans la quiétude s'illumine,

Ne s'écarte pas de la moindre poussière mais en reste toujours à l'abri.

Une corde d'amour attache le genre humain dans le Monde Sahâ de souffrance,

Le pleur dure jusqu'en enfer et les larmes versées deviennent abondantes ;

Qui a dit que la séparation génère le ressentiment qui dure pendant des kalpa infinis ?

Le corps entier est celui du bouddha Amitâbha d'autrefois.

Le manger se fait dans le froid et le désert tout en pleurant à grands cris,

Y a-t-il quelqu'un qui pense de loin au vieil Immortel d'Or ?

Dans la durée d'existence du cosmos, on s'implante dans la Terre de la fleur de lotus,

Sans qu'on ait besoin de quelqu'un pour brûler des monnaies de papier utilisées dans le séjour des morts.

Au début, quand je récitais Le Livre canonique aux pieds du trépassé, les gens avaient voilé, d'après la coutume laïque, le portrait des bouddhas et l'image des divinités, afin que ceux-ci n'aillent pas à l'encontre de la personne décédée. Mais j'étais différent, j'ai conseillé aux familles d'enlever le voile et de déposer les portraits au-dessus de la tête du défunt pour que les bouddhas et les bodhisattva puissent le conduire à aller renaître à la Terre pure, et que le mort puisse se souvenir d'eux.

Quand je récitais Le Livre canonique aux pieds du trépassé,

J'allumais des bougies et brûlais des encens,

Je préparais un bol de riz naturel comme offrande.

Je trouve que la vie est triste, tragique, malheureuse et misérable ; vers la fin de la vie, les deux pieds se détendent, la tête s'incline et on s'en va.

Les gens d'aujourd'hui en voyant la personne morte se contractent certainement le nez et froncent les sourcils, en se plaignant de son odeur fétide et en voulant partir à la hâte. S'ils avaient su que de son vivant elle était une femme belle et élégante ; s'ils l'avaient vue, ils se seraient déridés en riant à gorge déployée, tout en convoitant sa blancheur éclatante et sa beauté féminine, et en éprouvant un amour fou, un amour flamboyant pour elle.

En vivant, l'être humain est comme ça ;

À la mort, l'être humain est de la sorte.

Au milieu de cela, il y a ceux qui sont les plus mauvais et les plus excellents, les plus pauvres et les plus riches, les plus indigents et les plus nobles, les plus stupides et les plus intelligents, chacun d'eux a passé de nombreux kalpa, nombreux comme l'abondance de l'océan et des gouttelettes, mais pour les petits citadins, les dignitaires et les personnes de marque, ah ! les souffrances qui existent en ce Monde Sahâ sont les mêmes !

J'ai beaucoup vu cela, je soupire et soupire encore ; la vie est un voyage, l'être humain est un passager, et le Monde Sahâ est une étape.

Plus tard, j'ai appris le bouddhisme tantrique.

Je suis conscient que, lors de la mort, les impressions provenant des yeux, des oreilles, du nez, de la langue, du corps, de l'entendement et de la manas① s'affaiblissent visiblement ; je peux pourtant maintenir les miennes, comme si j'étais dans un rêve, comme si j'entrais dans le coma ; c'est plus précisément un état entre le rêve et le coma.

La plupart des gens estiment que la conscience disparaîtra complètement après la mort ou que l'esprit rentrera dans le vide absolu, et que plus rien ne subsistera, que la mort signifie l'inexistence totale. Il existe bien des personnes qui préconisent une telle théorie, c'est pourquoi ils pensent que le genre humain n'a qu'une vie, qu'après quoi rien n'existera et que tout disparaîtra complètement et définitivement.

Cependant, l'état intermédiaire que j'ai remarqué, c'est que l'esprit de la personne décédée entre dans un autre rêve et qu'évidemment ce rêve n'est pas un vide absolu, qu'il ne fait absolument pas partie du néant, ni de la vacuité, c'est à proprement parler l'âme.

L'état intermédiaire (chung yin), c'est l'âme.

Dans le taoïsme, c'est l'esprit originel.

L'état intermédiaire s'appelle aussi chung you.

 

                     - à suivre -

①La pensée ou l'intelligence, la septième des huit consciences.

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