Voir le bouddha Sakyamuni
■Le bouddha vivant Lian-sheng Sheng-yen Lu
■Book 200 - L'Eveil parfait et universel
Une tranche et encore une tranche d'Illumination
—L'esprit intelligent de la vie—
■Traduit du chinois par Sandrine Fang
■Copyright c Sheng-yen Lu c2013, Editions Darong
Je dis que j’ai vu le bouddha Sâkyamuni.
J’ai vu le bouddha Sâkyamuni enseigner le dharma dans le ciel Akanishtha qui se situe dans le Monde de la forme.
J’ai vu le bouddha Sâkyamuni vêtu d’un costume se promener dans la rue.
J’ai vu le bouddha Sâkyamuni boire du café dans un bistro en attendant une personne, et cette personne était moi.
Le bouddha Sâkyamuni et moi prîmes un café ensemble.
Le bouddha Sâkyamuni prit un stylo et m’écrivit : le « bouddha de la grande lumière et de l’aisance ».
Je dis :
— Le mot « grande » est trop grand, je n’ai pas l’audace de le prendre.
Le Bouddha se mit à rire, puis écrivit au stylo à bille un autre mot : « lotus ».
Je l’acceptai.
Donc, je suis le bouddha de la lumière de lotus et de l’aisance.
Je fis connaître cet événement au monde. Tout le monde me réprimandait.
Un roi dharmique du Véhicule de diamant dit :
— Le bouddha Sâkyamuni est mort depuis longtemps, il y a deux mille six cents ans. Sheng-yen Lu a rencontré un spectre !
Un maître officiant du bouddhisme exotérique dit :
— Le récit du fou Sheng-yen Lu, personne ne le croit.
Je réservais un point, n’osais le révéler, car si je le dévoilais, je se¬rais réprimandé par les gens.
Je restai assis un bon moment avec le Bouddha.
Ensuite, le Bouddha me dit :
— J’ai envie de faire pipi !
Aussitôt, il se précipita aux toilettes.
De retour, le Bouddha dit :
— J’avais contenu mes urines. Je me sens bien maintenant !
Le Bouddha parla avec moi de l’événement de « la rencontre au Mont des Vautours ». La discussion lui fit ouvrir un visage épa¬noui et rayonnant de joie, il était au comble de l’enthousiasme, de l’entrain.
[…]
À propos de cet événement, un grand bonze me demanda dis¬crètement :
— Est-ce vrai ?
Je répondis :
— C’est à vous de voir !
Il dit :
— Ce genre de chose, on ne peut pas le dire sans réfléchir.
Grave et sérieux, je dis :
— Comment oserais-je me divertir aux dépens du chef de la religion ?
Le grand bonze hochait la tête et n’osait y croire.
Moi qui possède l’œil perspicace, je dis :
— Le corps existentiel fait partie d’une sorte d’état, et ce n’est que cela.
Le rêve est l’inexistence de l’existence.
Le monde terrestre est l’inexistence de l’existence.
La méditation est l’inexistence de l’existence.
Les Trois Mondes sont l’inexistence de l’existence.
Le nirvâna est l’inexistence de l’existence.
Le samsâra est l’inexistence de l’existence.
Ceux qui ont obtenu l’Éveil sont les seuls qui peuvent voir le bouddha Sâkyamuni.
Ceux qui ont obtenu l’Éveil sont les seuls qui sont capables de dire :
« L’ignorance n’existe pas. »
« Il n’y a pas de naissance, ni d’extinction. »
Si la personne qui a écrit « Le vrai ou faux bouddha vivant » et son maître voulaient devenir mes serviteurs, je refuserais de les prendre.
Ils pourraient venir torcher mes fesses !
Hi ! Hi ! Hi !
Ha ! Ha ! Ha !
- à suivre -