Je suis le plus heureux du monde
■Le bouddha vivant Lian-sheng Sheng-yen Lu
■Book 200 - L'Eveil parfait et universel
Une tranche et encore une tranche d'Illumination
—L'esprit intelligent de la vie—
■Traduit du chinois par Sandrine Fang
■Copyright c Sheng-yen Lu c2013, Editions Darong
Nous savons que le Bouddha avait rencontré beaucoup de choses ennuyeuses au moment où il séjournait en ce bas monde. Après un moment de réflexion, je remarquai que, comme c’était étrange, les situations rencontrées dans ma vie présente ressemblent à celles du Bouddha :
— les diffamations des femmes ;
— la menace et la nuisance des gangsters ;
— le chantage ;
— des disciples dissidents ;
— la contestation.
Etc., etc., etc.
Depuis l’âge de vingt-six ans jusqu’à soixante-quatre ans, j’ai reçu sans arrêt des critiques et des diffamations. Des gens me critiquaient par leur bouche, par leur stylo, dans des journaux, à la télévision, sur l’Internet, dans des magazines ou dans des livres…
— Est-ce positif ?
— Non.
— Est-ce négatif ?
— Oui.
Le monde extérieur a dit que le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu est un personnage dont on parle beaucoup. Ce propos est tout à fait vrai et n’est jamais exagéré.
Quand j’ai marché sur le chemin de la pratique, j’ai remarqué que c’était justement le commencement de mes souffrances et des calamités. Plus je voulais m’enfuir, plus les souffrances et les calamités m’importunaient.
Je ressentais vraiment de la douleur. C’est :
— la peine, la peine, la peine ;
— la peine pénible entre toutes les peines ;
— la souffrance infinie ;
— la souffrance la plus grande ;
— la souffrance suprême.
Jadis j’ai dit : « C’est bien insuffisant pour moi de me suicider cent fois. »
Heureusement, il semble que ma résistance à la compression est grande, car au moment où rien ne marche, une personne importante vient toujours me sauver, et mon sauveur est la Mère d’or de l’Étang de jade.
Plus tard, j’ai tout compris à force de réflexion.
J’ai obtenu l’Éveil.
J’ai obtenu l’œil perspicace.
La peine, la peine et la peine sont devenues la joie, la joie et la joie.
La peine pénible entre toutes les peines est devenue la joie entre toutes les joies.
La souffrance infinie est devenue la joie infinie.
La souffrance la plus grande est devenue la joie la plus grande.
La souffrance suprême est devenue la joie suprême.
Je suis devenu le plus heureux du monde.
J’ai saisi le sens de ces mots : « l’illusion et l’ombre d’une bulle ». Ces quelques mots permettent de tout détruire.
La souffrance est l’illusion et l’ombre d’une bulle.
La joie est aussi l’illusion et l’ombre d’une bulle.
L’absence de souffrance et l’absence de joie sont l’état libre au plus haut point.
Je demande à mes saints disciples de porter attention à mes propos suivants :
Quelqu’un me demanda :
— Quel est votre nom ?
Je répondis :
— Je n’ai pas de nom.
— Quel est votre prénom ?
— Je n’ai pas de prénom.
— Qui êtes-vous alors ?
— L’illusion et l’ombre d’une bulle.
— Serait-il possible que vous n’ayez aucun acte positif ?
— L’acte positif est aussi l’illusion et l’ombre d’une bulle.
(Mes saints disciples, avez-vous compris ? Mon Ciel ! Mon Ciel !)
- à suivre -