Les endroits idéaux pour les âmes qui sont entrées dans l’état intermédiaire(2)
■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu
■ Discours abstrus sur la délivrance « Pointer du doigt la Lune »
■ Traduit du chinois par Sandrine Fang
■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2017, Éditions Darong
Ou bien, vous pouvez vous rendre à l’un des temples Lei Tsang. Ce sont des
endroits surveillés et protégés par les déités Sanghârâma et Weito. Il y a dans les
temples Lei Tsang des grands maîtres et des disciples. Quand ils pratiquent ensemble
le dharma, pratiquez-le aussi avec eux. Pour les rituels de pratique, il y a l’invocation
des déités et une dédicace de la pratique. Faites de tout votre coeur l’invocation, vous
pratiquez attentivement le dharma, vous faites en toute sincérité la dédicace. Naturellement,
les lumières émises par les bouddhas et bodhisattvas vous recueilleront et vous parviendrez
donc au royaume pur du bouddha. Si vous vous rendez au temple Lei Tsang et y
pratiquez le dharma, vous obtiendrez certainement une délivrance.
Ou bien, dirigez-vous vers une succursale ou une salle de pratique collective. Il
suffit d’y pratiquer en groupe le dharma. Comme dans le temple bouddhique, si vous
pratiquez attentivement le dharma, si vous récitez de tout votre coeur le nom du
bouddha et le mantra, les bouddhas, les bodhisattvas et les protecteurs du dharma vous
recueilleront avec leurs lumières, et ainsi vous parviendrez au royaume pur du bouddha.
Ou bien, allez visiter un stupa. C’est bon à savoir : s’il y a un stupa, il y a certainement
le bouddha. Le stupa est une construction haute et pointue. Il en existe évidemment
plusieurs types : à cinq, à sept, à dix étages. Il y a évidemment des stupas réservés aux
reliques et des stupas destinés à d’autres usages. Mille cinq cents ans après le nirvâna
du Bouddha et pendant cinq cents ans, c’est la période où l’on édifie ou consolide des
stupas et des pagodes. Il y a toujours des esprits tutélaires qui protègent les stupas
attribués aux reliques et ceux destinés aux non-reliques. Si les esprits tutélaires voient
l’âme, qui est entrée dans l’état intermédiaire, des pratiquants qui ont pris refuge dans
l’école du Vrai Bouddha, les protecteurs divins pourront l’accueillir et la conduire à
aller renaître dans le royaume pur du bouddha.
Vous pensez que la pratique collective appliquée dans les temples Lei Tsang,
dans les succursales ou dans les salles annexes n’est pas importante, mais quand votre
âme sera entrée dans l’état intermédiaire, vous verrez son importance. Lors de la pratique
collective, la force de concentration commune qui se développe est une excellente
force d’invocation. La parfaite pratique rituelle est effectuée en suivant le dharma tantrique,
sans le moindre attachement aux affaires mondaines. Par exemple, on récite le nom
du bouddha, on psalmodie cent huit fois le mantra, on prononce les trois cent soixante
mille milliards cent dix-neuf mille cinq cents bouddhas du même nom que le bouddha
Amitâbha.
La récitation du nom d’un bouddha équivaut à la récitation de ceux de tous les
bouddhas.
La pratique d’une méthode dharmique équivaut à la pratique de toutes les
méthodes infinies.
Les endroits idéaux pour les âmes qui sont entrées
dans l’état intermédiaire ( 2 )
La renaissance à la Terre pure de la joie parfaite équivaut à la renaissance dans les Terres pures de tous les bouddhas.
En s’appuyant sur la force de la pratique collective, en profitant de celle des condisciples, l’âme qui est dans l’état intermédiaire pourra d’un coup être reçue et entrer dans le royaume du bouddha, à la Terre pure. En conséquence, les pratiques collectives appliquées dans les temples, les succursales et les salles annexes sont très importantes.
Je dis souvent :
« Mes disciples, la pratique des Quatre Cumuls0F1 est très importante. C’est une grande méthode. »
La pratique des Quatre Cumuls est destinée à renforcer le coeur de diamant du pratiquant, qui est précisément le grand coeur d’un bodhisattva, et qui est solide et inaltérable comme le diamant. (Les diffamations ne sont pas à craindre.)
Les Quatre Cumuls constituent la méthode du bodhisattva Vajrapani. Dans le Grand Véhicule, le nom du cinquante et unième des cinquante-deux degrés vers l’Éveil est nommé « l’Illumination égale ». Puisque l’état du bodhisattva qui a atteint le cinquante et unième degré est presque égal à celui du bouddha, on l’appelle donc l’Illumination égale.
Si l’on revient à la dixième étape de la carrière d’un bodhisattva (autrement dit, la Terre du nuage de la Loi), on peut déjà le considérer dans l’état du bouddha.
Vajradharâ, Vajrapani ou Vajrasattva est le prince de dharma des cinq familles de bouddhas1F2, il est dans le bouddhisme tantrique le gourou-racine de la propagation du dharma, ainsi que le fondateur patriarche.
C’est déjà grandiose qu’on pratique collectivement dans les salles annexes les Quatre Cumuls !
Dès que le bodhisattva Vajrapani vous aura convoqué, votre âme qui est dans l’état intermédiaire parviendra alors à la Terre pure, au royaume du bouddha, et vous obtiendrez sur-le-champ la délivrance définitive.
La pratique collective est importante, extrêmement importante.
fin
1 La grande vénération, la grande offrande, la prise des quatre refuges et la méthode du bodhisattva Vajrasattva.
2 Au centre siège le bouddha Vairocana ; à l’est le bouddha Aksobhya ; au sud le bouddha Ratnasambhava ; à l’ouest le bouddha Amitâbha ; au nord le bouddha Amoghasiddhi.