La sollicitude à l’égard des mourants (IV)
■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu
■ Le Franchissement de l’océan de vie et de mort
« Le plus grand événement de la vie »
■ Traduit du chinois par Sandrine Fang
■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2022, Éditions Darong
Dans le bouddhisme tantrique, j’ai enseigné la méthode de la plus prompte ascension de Padmakumara. J’ai aussi transmis ceci aux disciples :
– la visualisation de la liaison de Ah et de Rom ;
– la visualisation du disque de lune ;
– la visualisation du mot Ah ;
– la visualisation de la réalisation du corps par la réunion des cinq caractéris-
tiques ;
– la visualisation de la nature vide du grand achèvement ;
– la méthode de la lumière du sommeil, etc.
Effectivement, tout cela peut être transformé en des méthodes secrètes qui permettent aux mourants d’aller renaître à la Terre pure. Le dharma tantrique est vivant et n’est pas figé, même l’exécution des Quatre Cumuls, la méthode du Padmakumara yoga, la méthode de la déité d’élection, la méthode du diamant, le tantra suprême… tous sont des méthodes d’ascension.
Du côté de la conscience absolue :
– La transformation prodigieuse de la conscience absolue est applicable. On peut chercher et frapper à « la conscience profonde cachée dans le Trésor de Tathâgata » avec le cœur qui voit et entend. Il existe donc la visualisation de la transformation prodigieuse de la conscience absolue.
– Il n’y a pas de conscience de l’œil, ni de celle de l’oreille, ni de celle du nez, ni de celle du goût, ni de celle du corps, ni de celle de la pensée.
– La forme, le son, l’odeur, la saveur, le toucher et le phénomène mental n’ont pas de réalité.
– Le monde de la conscience n’existe pas.
La conscience profonde cachée dans le Trésor de Tathâgata, c’est l’étoile claire de l’est, c’est le cœur véritable que tout le monde possède parfaitement, c’est la Réalité absolue qui recueille et contient tous les mérites que les Tathâgata ont cultivé à la Terre de rétribution, c’est le Fruit de rétribution possédé par le corps de la Loi.
Dans le bouddhisme exotérique, à l’égard de la porte de la Loi par laquelle on peut atteindre la Terre pure, beaucoup de maîtres de la Loi préconisent que c’est une « voie facile à parcourir ». On récite de son vivant le nom du bouddha Amitâbha, plus on le psalmodie plus le bouddha est là, même à l’article de la mort, le nom du bouddha peut s’élever de son cœur. En profitant du facteur de cette récitation, on pourra certainement renaître à la Terre pure.
Amitâbha-Sûtra (Sûtra du bouddha Amitâbha) dit :
S’il y a un homme de bien ou une femme charitable qui entend parler de Amitâbha, récite son nom pendant un jour, deux jours, trois jours, quatre jours, cinq jours, six jours ou sept jours, avec tout son cœur non troublé, lors de son agonie, le bouddha Amitâbha et tous les saints lui apparaîtront. Cette personne, lors de sa mort, son cœur ne se renversant pas, peut immédiatement aller
renaître à la Terre de la béatitude parfaite du bouddha Amitâbha.
Je dis souvent au monde : quand on monte en avion ou à bord d’un navire, et l’on prend un véhicule, on prie le bouddha de s’installer au-dessus de sa tête, et on récite bien son nom.
Même si un accident arrive inopinément, ô la vie est inconstante ! on peut tout de même renaître en un très bref délai dans le royaume du bouddha, à la Terre pure.
Pour les trois autres doctrines sacerdotales, telles que l’école du Vinaya (l’école de la discipline), l’école des trois traités et l’école de T’ien-t’ai (l’école de la plate-forme céleste), ainsi que l’école Tz’u-en (l’école de la grande bienfai-sance), l’école du zen, l’école tantrique, l’école de la Terre pure, l’école Hua-yen (l’école de la guirlande de fleurs), chacune d’elles se trouve soit approfondie, soit effleurée. Mais l’important consiste pour tous en l’ascension, la renaissance à la Terre pure !
Toute explication que j’ai donnée revient aux Trois Pouvoirs qui sont les plus importants :
1. La renaissance générée par la force personnelle : c’est le mérite engendré par sa propre pratique de la perfection. On a déjà compris le cœur et pénétré la nature, on est capable de finir le cycle de ses existences, et la nature de bouddha possédée par son cœur s’est déjà manifestée. Si on se cultive progressivement : « l’exécution des quatre cumuls, le Padmakumara yoga, les méthodes des déités d’élection, le ch’i du Vase précieux, le feu inhabile, la communication du canal central d’énergie, l’ouverture des cinq roues, les cinq diamants, les cinq bouddhas, le tantra suprême, le grand achèvement », alors on peut obtenir toutes les sagesses éveillées, acquérir la sagesse foncière.
L’état atteint à cet instant, c’est :
Le corps du bouddha et le mien sont le même corps.
La bouche du bouddha et la mienne sont la même bouche. La pensée du bouddha et la mienne sont la même pensée.
Ah ! la réalisation de l’état de bouddha se fait durant la vie présente !
Dans le bouddhisme tantrique, la force personnelle, la force de la bénédiction donnée par le Tathâgata et la bénédiction des trois tantra permettent au commun des mortels, ayant possédé un corps charnel, de réaliser en une vie l’état de bouddha. L’utilité de cette puissance est inimaginable, la corroboration du Fruit de bouddhéité peut être acquise durant la vie présente, et son mérite ne peut se présenter dans l’esprit ni être décrit par le langage ou les mots, il est tout à fait inimaginable.
À suivre.